Boris, Mbougar et Féline dézingués par Idrissa Seck
Mes chers compatriotes, J’ai lu avec intérêt un trio d’intellectuels célèbres, Boris, MBougar et Felwine, mais leurs propos m’ont paru manquer de nuance et d’équilibre, voire d’équité, et m’ont donné le sentiment qu’ils parlaient sous la dictée de maîtres autre que la « Vérité », parés de leurs attributs de grand intellectuel, sans doute pour donner une apparence de poids à leurs paroles biaisées et partisanes.
Du haut des septième « Hauteurs » qu’ils me permettent ce rappel : lorsque l’intellectuel trempe sa plume dans son encre pour transcrire sur son papier les conjectures de son esprit, son premier devoir, est se souvenir « qu’il ne lui est donné que peu de science ». C’est seulement sous la contrainte de cette humilité qu’il doit s’adresser à un peuple de lecteurs où séjournent des « doués d’intelligence », anonymes et silencieux, capables de détecter leurs motivations les plus secrètes et les commandes qui les actionnent.
Le Sénégal est une grande nation démocratique qui peut connaître par moments des crises violentes comme la France et ses « gilets jaunes » ou les Etats-Unis et leur « attaque du Capitole ». Viendrait-il à l’esprit d’un intellectuel de décréter la fin de la démocratie en France ou aux Etats-Unis, lorsque des camions de gendarmerie et de police y sont brûlés ou des tueries de masse organisées ? Non. On se réjouit que l’État y restaure l’ordre et le règne de la loi. Pourquoi ne nous devez-vous pas le même respect ?
Je répète : « le Président de la République a une mission essentielle, urgente, protéger la République, ses Institutions, sa Constitution et ses Lois, ses Citoyens et leurs Biens. » C’est cela l’intérêt vital national. Toute faiblesse affichée dans l’accomplissement de cette mission, qui exige bien évidemment l’observance par l’État lui-même des règles constitutionnelles et légales, serait une trahison du mandat accordé par le peuple. Concentrons-nous donc sur cela pour l’instant.
Le sujet du troisième mandat reste central, mais il ne sera devenu une réalité que si le Président de la République l’annonce, si le Conseil constitutionnel le valide, et si le peuple l’octroie. Une série de « si », à mon humble avis, peu probables dans leur intégralité.