L’ancien dirigeant guinéen, Moussa Dadis Camara nie toute responsabilité dans le massacre de 2009.
Entendu à la barre lundi lors de sa première déposition, il est accusé aux côtés de 10 autres anciens responsables militaires et gouvernementaux du meurtre de 156 personnes et du viol d’au moins 109 femmes par les forces pro-junte lors d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry en septembre 2009.
Le capitaine Camara a crié au complot et en a appelé à Dieu devant les magistrats :« Je dis donc que le 28 septembre a été savamment orchestré, préparé de toutes pièces, par Monsieur le Président Alpha Condé, Sékouba et leur bourreau Toumba. » a-t-il déclaré.
« Nous, notre ligne de défense est très claire, le président n’est pas allé au stade, il n’a ordonné à personne d’aller au stade, et Toumba a même dit qu’il n’est pas allé au stade sous l’ordre du président Dadis …… »_a expliquéAlmamy Samory Traoré, l’un des avocats de Moussa Dadis Camara
Âgé de 57 ans, Moussa Dadis Camara, porté au pouvoir par un coup d’Etat en décembre 2008, affirme que les crimes dénoncés ont été perpétrés par des hommes échappant à tout contrôle.
Le procès tâchera de dire si le capitaine Camara, a donné l’ordre de briser la contestation.
« Il est important de rappeler qu’en majorité, les bérets rouges qui ont impulsé, ceux qui ont perpétré ces massacres et aussi les miliciens, donc les bérets rouges étaient sur le commandement de Monsieur Moussa ‘Dadis’ Camara, les miliciens étaient recrutés de sa part, donc aujourd’hui il ne peut pas se cacher derrière ces deux révélations pour aspirer à se tirer d’affaire. ….. » a dit Alpha Amadou Ds Bah, avocat des victimes.
Moussa Dadis Camara affirme qu’une fois informé de ce qui se passait au stade le 28 septembre 2009, il a essayé de se rendre sur les lieux pour mettre fin aux violences, mais que son aide de camp, le lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba l’en a empêché. Ce dernier est le principal accusateur du capitaine Camara.
