Le total des engagements a atteint 81 milliards de dollars Us en 2020
«En 2019-2020, le financement des infrastructures sur le continent s‘était chiffré en moyenne à 83 milliards de dollars. C’était nettement inférieur au point culminant, de 100,8 milliards de dollars atteint en 2018. La baisse des engagements creuse l’écart entre les investissements annuels nécessaires pour fournir des services d’infrastructure de base aux populations africaines et les montants de financement réels engagés en faveur des infrastructures africaines en 2019 et 2020. C’est en 2019 que l’écart de financement a été le plus faible », précise-t-on dans le document consulté par le Journal de l’économie sénégalaise (Lejecos).
Selon le rapport de 2019-2020, le déficit pour 2019 oscillait entre 53 et 93 milliards de dollars, contre 52 à 92 milliards de dollars pour 2018, d’après les estimations. Mais il a continué de se creuser pour atteindre 59 à 96 milliards de dollars en 2020, année de la pandémie. En 2020, ce déficit de financement a augmenté dans tous les secteurs à l’exception des Tic – en comparaison avec celui enregistré pour 2019.
Les gouvernements africains ont davantage investi dans le financement des infrastructures en 2019 et 2020, en y consacrant 41 % du total de leurs investissements, est-il également souligné dans le rapport. Toutefois, à cause de la pandémie de Covid-19, les financements des gouvernements africains en faveur des infrastructures ont diminué de 4,3 % en 2020, par rapport à 2019. La réduction de l’activité économique du fait de la pandémie et la baisse des exportations ont eu un impact négatif sur le poids de la dette de nombreux pays africains. Certains sont désormais en situation de surendettement.
«Grâce aux nouvelles adhésions à l’Ica, ces engagements s’étaient chiffrés à 26,9 milliards de dollars en 2019, avant de chuter à 18,1 milliards de dollars en 2020, les pays membres s’étant concentrés sur les mesures de lutte contre l’impact du Covid-19. L’augmentation des engagements en 2019 avait permis aux membres de l’Ica de financer 32 % du total de leurs engagements pour cette année-là. En 2020, leur part s’est stabilisée à 22 % du total des engagements, soit un peu plus que leur part de 20 % en 2018 », précise-t-on.
Adou FAYE