Saint-Louis – engagement citoyen contre la violence politique : les acteurs activent le dialogue
Non à la violence dans l’espace politique ! C’est ce que prônent les acteurs de la société civile, les élus locaux et membres de mouvements de jeunesses à Saint-Louis. Ils ont dénoncé avant-hier, jeudi 15 décembre, les scènes de violences notées souvent lors des élections dans le pays et qui occasionnent des pertes en vies humaines. «Plus jamais ça !», ont-ils fait savoir, à l’occasion de la session de dialogue initiée jeudi dernier à Saint-Louis par le Timbuktu Institute, en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer, sur « l’Engagement Citoyen et la Prévention de la Violence Politique ».
Cette session de dialogue vient boucler une série de rencontres initiées dans plusieurs régions par le Timbuktu Institute, en collaboration avec la Fondation Konrad Adenauer. Elle a réuni, dans la ville tricentenaire, une trentaine d’acteurs dont des leaders politiques, des membres de la société civile, des agents des Forces de sécurité, des représentants de mouvements associatifs de femmes, de jeunes leaders religieux, entre autres. La rencontre a été axée sur le thème : «Engagement Citoyen et la Prévention de la Violence Politique».
«La scène politique est parfois émaillée d’actes de violences qui finissent par poser de réels défis à la libre expression des opinions et au vivre-ensemble dans le cadre d’un engagement citoyen et du débat public inhérents à tout système démocratique», a fait savoir Mbassa Thioune, Directeur des Études au Timbuktu Institute, qui est un institut de recherche qui travaille sur les questions de jeunesses, de paix et de sécurité à travers le Sahel.
Tout est parti, selon lui et le président du Conseil communal de la Jeunesse de Saint-Louis, Adama Kane Diallo, du constat fait sur les affrontements notés entre partisans du pouvoir et de l’opposition et qui avaient occasionné des pertes en vies humaines et de nombreux blessés graves. Il s’agit notamment de l’organisation de trois élections à savoir les locales de janvier dernier, les législatives de juillet 2022 et la prochaine présidentielle, prévue en 2024. Ce qui, d’après eux, nécessite urgemment de réfléchir sur les voies et moyens de pacifier l’espace politique.
Aujourd’hui, ces différentes sessions de dialogue ont pour but de créer des cadres de réflexion stratégique, visant à anticiper sur les risques de violence politique et l’identification des acteurs pertinents et des leviers à même d’atteindre l’objectif de non-violence dans l’espace politique, tel que c’est le cas dans le pays.
YVES TENDENG