Un responsable de la CNUCED déplore les effets des changements climatiques sur les PMA
(APS)- Le chef de section des pays les moins avancés (PMA) à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), Rolf Traeger, a déploré, jeudi, à Dakar, les effets des changements climatiques sur cette catégories de pays.
‘’Les PMA sont les premiers à ressentir les effets des changement climatiques’’, a déclaré Rolf Traeger, soulignant que 69% des décès dus à des catastrophes liées au climat, enregistrés dans le monde durant ces cinquante dernières années, sont survenus dans les PMA.
M. Traeger présentait le rapport 2022 de CNUCED des pays les moins avancés (PMA) au Centre d’information Nations Unies à Dakar (CINU Dakar).
Pourtant, a t-il relevé, 46 pays des (PMA), qui comptent environ 1,1 milliard d’habitants, soit 14% de la population mondiale, sont de faibles émetteurs de dioxyde de carbone (CO2).
Il a d’ailleurs fait savoir que l’empreinte carbone du citoyen lambda était au minimum huit fois moins élevée dans les PMA, que les pays développés ou les autres pays en développement.
Lors de la présentation du rapport, le chef de section a expliqué que l’adaptation aux changements climatiques revêt un caractère d’urgence pour les PMA, qui continuent de faire face à ‘’des problèmes structurels graves et multiples ».
Selon M. Traeger, ces problèmes de longue date, aggravés par la récente pandémie de Covid-19 et le ralentissement subséquent de l’activité économique mondiale, ont causé une pauvreté extrême de 32 millions de personnes au cours de l’année 2020.
‘’La Covid-19 a révélé des failles dans les modèles de développement, lesquelles ont considérablement amoindri la capacité des pays de dégager des ressources intérieures pour les investissements économiques, sociaux et environnementaux’’, a-t-il souligné.
D’après Rolf Traeger, les vulnérabilités des PMA et les lacunes du modèle de développement en vigueur, que la pandémie de Covid-19 a mises en évidence, imposent l’adoption d’une stratégie de développement qui garantisse la croissance et la transformation structurelle, tout en tenant compte des aspects sociaux et environnementaux.
Pour la plupart des PMA, a t-il dit, cette vulnérabilité résulte avant tout d’une faible diversification de la production des exportations et d’une dépendance à l’égard des importations des produits alimentaires.